Haaa les vacances !
Le moment propice pour se jeter sur quelques lectures.
Les deux sélections de cette période estivale :
La Horde du Contrevent,
Alain Damasio, que je remercie Grmgarde de m’avoir offert.
Alors tenez-vous bien. Marquez vos appuis. Ne comptez pas sur votre posture habituelle pour vous permettre de passer outre le souffle de ce roman.
Non, vous ne le lirez pas tranquillement, un bout par ici, un bout par là comme un abrité. La sanction sera immédiate. Vous serez éjecté, complètement propulsé hors du livre pour vous écraser plusieurs mètres en arrière.
Il vous faudra rester bien blotti, les épaules solides, l’œil en alerte et le cerveau bien réveillé. Armez-vous de l’indispensable marque-page vendu avec l’ouvrage pour fraterniser avec les membres de la 34ème Horde.
Leur monde, si différent du nôtre, est continuellement balayé d’un très fort vent dont les différentes formes et variantes font l’objet d’études approfondies. Le rôle de la Horde est de remonter ce vent jusqu’à l’Extrême-Amont et découvrir ses secrets.
Ne vous attendez pas à un récit morne, fait de sujet-verbe-complément et agrémenté d’adverbes en tout genre. Non, ici ce sera la rupture de flux pour vous et grenaille de vocabulaire
ad hoc, mais vous serez fiers d’avoir réussi à entrer en ce monde et à faire vôtre les codes de langages.
Dernier point important. Le récit a un fin. Vous n’aurez pas droit à une esquive du type : « le plus important n’est pas la destination, mais le voyage ».
Très belle expérience de lecture, même si certaines parties du récit peuvent être un peu décevantes au regard de la qualité de rédaction.
Note : une adaptation en animation est prévue pour ... bientôt.
Je ne doute pas du potentiel pour faire un récit en animation, mais l'intérêt de ce roman réside également beaucoup dans la maîtrise de la syntaxe et de la créativité du style d'écriture. Ce n'est certes pas reposant, mais ça vaut le coup de tenir ... jusqu'au bout !
Redshirts de
John Scalzi.
Si vous avez vu au moins 5 épisodes des vieux Star Trek vous l’aurez remarqué, les personnages principaux ont la peau dure, et en proportion inverse, les membres secondaires de l’équipage ont tendance à périr très facilement, trop facilement. Ce sont les redshirts, qualificatif tiré la couleur de leur tunique qui signifie qu’ils font partie de la sécurité.
Dans un univers calqué sur celui de Star Trek, des redshirts relèvent que leur mortalité est bien trop élevée pour être … logique comme le dirait Monsieur Spock.
Et ils décident de chercher pourquoi.
Et ils trouvent !
Ici, on change de registre. C’est très léger à lire et le ton y est souvent sarcastique et caustique, souvent au bord du comique. (pour ceux qui seraient tentés … ou fauchés, ça se lit très bien en anglais du moment que vous connaissez un peu les termes utilisés en SF). Il y a un bien une montée d’émotion vers la fin, mais globalement c’est le livre à lire avec l’envie de passer un bon moment sans se prendre la tête en riant des codes mis en place par cette série qui a créé une franchise encore active aujourd’hui.
Note : Pas besoin d’être un trekkie pour apprécier, mais il faut tout de même avoir vu quelques épisodes de la première série pour comprendre l'humour.
Mais si vous êtes un trekkie pur et dur qui n'accepte pas qu'on tourne en dérision cet univers, mmmh, passez votre chemin !
Allez, cliquez pour une dernière image pour la route :
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